Alors que le monde célèbre, ce samedi 3 mai 2025, la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Guinée sombre dans une crise médiatique sans précédent depuis la libéralisation des ondes.
Quatre ans après l’arrivée au pouvoir du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), les médias indépendants ont été systématiquement réduits au silence. Fermetures en série, brouillages d’ondes, suspensions arbitraires : le paysage médiatique guinéen est désormais un désert d’opinions libres.
La conséquence est immédiate : selon le classement mondial de la liberté de la presse publié le 2 mai par Reporters sans frontières (RSF), la Guinée chute à la 103ᵉ place sur 180 pays, perdant 25 places en un an — un recul brutal qui illustre la dérive autoritaire du régime.
Tout au long de ce mois de mai, Le Limier consacre un dossier spécial à cette descente aux enfers. Dans ce premier volet, retour sur le processus de musellement de la presse, de la prise de pouvoir du CNRD jusqu’au retrait des agréments de Djoma Média, FIM Guinée et du Groupe Hadafo Médias.
Leave a Reply